Bois bûche

Le foyer ouvert

Appelé plus communément et par abus de langage la " cheminée ", le foyer ouvert n’est pas à proprement parlé un appareil de chauffage, néanmoins, c’est l’une des utilisations la plus ancienne et la plus populaire du bois énergie. Pour le chauffage, mais également pour la cuisson des aliments.

cheminéeLa plupart d’entre nous connaissent le plaisir d’un bon feu de bois, crépitement, danse de la flamme, odeur agréable et douce chaleur…

Et pourtant… Il faut savoir que le rendement énergétique d’un foyer ouvert n’excédera pas 10 à 15% dans le meilleur des cas. Autrement dit plus de 80% de l’énergie contenue dans le bois ne sera pas valorisée.

Pis encore, cette énergie est en général perdue sous forme d’imbrulés, ceux-ci sont extrêmement polluants pour l’atmosphère et nocifs pour la santé. Ce sont les principaux responsables de l'importante pollution atmosphérique engendrée par le bois.

À noter qu’un foyer ouvert peut dans certain cas avoir un rendement négatif en aspirant par la cheminée l’air chaud du logement.

En ce début de 21e siècle et alors que la combustion du bois est de mieux en mieux connue et maîtrisée, il existe des appareils très performants ayant des rendements de combustion proches de 90%.

Ainsi le foyer ouvert doit aujourd'hui faire partie du passé du chauffage au bois et pour les inconditionnels, il doit s’apparenter à un appareil d’agrément.

AVANTAGES INCONVENIENTS

Agrément

Rendement inférieur à 15% voire négatif

Aucun contrôle de combustion

Pollution atmosphérique importante

Appareil individuel à bûche

Les poêles à bûches, foyers fermés, inserts ou cuisinières à bois sont des appareils ayant un excellent rapport investissement/service rendu. Ils se déclinent aujourd'hui dans une multitude de modèles différents utilisant divers matériaux, acier, fonte, stéatite… etc…

Les rendements peuvent varier de 40 à 80% en fonction d'un grand nombre de paramètres (conception de l'appareil, utilisation, humidité du bois etc…)

Pré requis

Au préalable, il est indispensable d'être bien informé sur la combustion du bois, la notion de rendement, et l'importante pollution atmosphérique engendrée par une mauvaise combustion.

De préférence, il faut disposer de la ressource (bois bûche) à proximité.

Il faut disposer d’un stockage suffisant pour effectuer un roulement de deux ans. Le bois disponible à l’achat étant vert dans la plupart des cas, il apparaît indispensable de ne pas fonctionner en flux tendu et le séchage doit être à la charge de l’utilisateur.

De préférence, il faut habiter un logement isolé, en effet, l'utilisation intermittente des appareils à bûches n'est pas toujours adaptée aux logements mal ou peu isolés. Si l'appareil n'est pas régulièrement alimenté, la température redescendra rapidement.

Soyez conscient que c'est un mode de chauffage non programmable et nécessitant une manutention importante.

Installation de l'appareil

Privilégiez l'achat d'un modèle récent, équipé de la double ou post combustion.

Ces appareils doivent être installés par un professionnel. Leur implantation ne pose pas de problème majeur, ils peuvent prendre place dans la plupart des logements en neuf comme en rénovation à condition qu'il y ait un conduit de fumée aux normes et dédié à l'appareil.

Utilisation

Choisir un appareil performant doté de la post combustion et bien apprendre son fonctionnement.

Disposer d'un bois sec et fendu.

Privilégier la combustion à haute température, limiter les périodes de ralenti où le feu couve.

Proscrire le "feu continu", sauf si l'appareil est équipé d'un catalyseur.

Si tous les pré requis cités précédemment sont respectés, l'essence du bois importe peu.

Maintenance

Deux ramonages mécaniques annuels sont obligatoires.

La fréquence de décendrage peut être très variable, en fonction de l'utilisation de l'appareil, de ses performances, du combustible utilisé... En général, pour un fonctionnement optimal, il faut toujours laisser un tapis de cendre au fond.

Un nettoyage annuel de l'appareil est recommandé.

Sur les modèles récents et si l'appareil est bien utilisé, le nettoyage de la vitre, quand il y en a une, n'est pas nécessaire.

Vérifier régulièrement l'étanchéité de l'appareil.

En résumé

Les appareils à bûches ont fait d'énormes progrès ces dernières années, néanmoins, les contraintes pour un fonctionnement optimal sont nombreuses et incontournables malgré les progrès de la technologie:

Bois sec, type de logement, type d'utilisation etc...

Cela reste malgré tout l'un des moyens les plus économiques de se chauffer pour les utilisateurs habitant en zone rurale.

AVANTAGES INCONVENIENTS

Excellent rapport investissement/service rendu

Installation peu contraignante

Bon rendement potentiel

Disponibilité de la ressource

Manutention

Peu adapté à une utilisation intermittente

Peu adapté aux maisons non isolées

Nécessité de stocker son bois

Autonomie faible à moyenne

Poêle à inertie

Le poêle à inertie, poêle de masse, poêle à accumulation ou "Kacheloffen" vient des régions froides du nord de l'Europe et de Sibérie.

Il a l'apparence d'un foyer fermé, encastré dans plusieurs centaines de kilogrammes de matériaux réfractaires. Certains poêles de masse peuvent peser plusieurs tonnes.

Le principe est relativement simple, on charge le foyer au maximum pour y faire une grosse flambée, la récupération de chaleur est optimisée et se fait dans la masse de l'appareil. Enfin la chaleur est restituée par rayonnement. Selon le poids du poêle et la température extérieure, une flambée suffit pour 12 à 24 heures.

Pré requis

Au préalable, il est indispensable d'être bien informé sur la combustion du bois, la notion de rendement, et l'importante pollution atmosphérique engendrée par une mauvaise combustion.

De préférence, il faut disposer de la ressource (bois bûche) à proximité.

Il faut disposer d’un stockage suffisant pour effectuer un roulement de deux ans. Le bois disponible à l’achat étant vert dans la plupart des cas, il apparaît indispensable de ne pas fonctionner en flux tendu et le séchage doit être à la charge de l’utilisateur.

Installation de l'appareil

Les poêles à inertie sont très couteux et leur implantation n'est pas toujours aisée.

Ces appareils doivent être installés par un professionnel. Leur implantation n'est pas toujours possible, Il faut disposer d'un espace dans le logement pouvant supporter un poids de l'ordre de plusieurs centaines de kilogrammes (jusqu'à 2 tonnes selon les modèles).

Il faut un conduit de fumée dédié et aux normes .

Utilisation

Disposer d'un bois sec et fendu.

La combustion se fait sur une courte période et à très haute température. Ensuite aucune intervention n'est requise, le poêle restitue la chaleur stockée dans sa masse.

Si tous les pré requis cités précédemment sont respectés, l'essence du bois importe peu.

Maintenance

Deux ramonages mécaniques annuels sont obligatoires.

La fréquence de décendrage peut être très variable, en fonction de l'utilisation de l'appareil, de ses performances, du combustible utilisé... En général, pour un fonctionnement optimal, il faut toujours laisser un tapis de cendre au fond.

Un nettoyage annuel de l'appareil est recommandé.

Vérifier régulièrement l'étanchéité de l'appareil.

En résumé

Les poêles de masse disposent d'une très bonne autonomie et d'un rendement de combustion constamment proche de 80%, la combustion se faisant à haute température. Enfin ils restituent une chaleur douce et confortable de type rayonnement.

Ils sont particulièrement adaptés au chauffage principal, les inconvénients sont un prix prohibitif et une implantation parfois impossible vu le poids de l'appareil.

Leur puissance varie de 5 à 20 kW pour un prix allant de 5000 à 15 000 Euros.

AVANTAGES INCONVENIENTS

Rendement proche de 80%

Combustion optimale

Semi-automatisation

Autonomie importante

Chaleur douce

Prix élevé

Installation contraignante

Manutention

Chaudière à bûches

Les chaudières à bûches ont fait des progrès énormes ces dernières années.

Avec l'arrivée de l'électronique d'une part, et d'une meilleur connaissance de la combustion du bois d'autre part. On atteint aujourd'hui des rendements proches de 80%.

L’installation d’un système d’hydro-accumulation ou « ballon de stockage » permet d’obtenir des rendements optimums, et un confort d’utilisation proche de l’automatisation avec 24h d’autonomie en moyenne pour un chargement.
A noter que certains constructeurs de chaudières n’accordent pas la garantie en l’absence de ballon de stockage.

Pré requis

Au préalable, il est indispensable d'être bien informé sur la combustion du bois, la notion de rendement, et l'importante pollution atmosphérique engendrée par une mauvaise combustion.

De préférence, il faut disposer de la ressource (bois bûche) à proximité.

Il faut disposer d’un stockage suffisant pour effectuer un roulement de deux ans. Le bois disponible à l’achat étant vert dans la plupart des cas, il apparaît indispensable de ne pas fonctionner en flux tendu et le séchage doit être à la charge de l’utilisateur.

Avoir de la place pour implanter la chaufferie.

Avoir ou envisager l'installation d'un réseau hydraulique de restitution (radiateurs, planchers chauffants…).

Installation de l'appareil

Privilégier l'achat d'un modèle récent et performant doté d'une régulation électronique, d’une sonde Lambda pour le contrôle de la combustion, et d’un foyer à combustion inversée ou latérale, équipé de la double ou post combustion.

Privilégier l'installation d'un système d'hydro-accumulation.

Ces appareils doivent être installés par un professionnel. Leur implantation ne pose pas de problème majeur, ils peuvent prendre place dans la plupart des logements en neuf comme une rénovation à condition qu'il y ait un conduit de fumée aux normes et dédié à l'appareil.

utilisation

Choisir un appareil performant doté de la post combustion et bien apprendre son fonctionnement.

Disposer d'un bois sec et fendu.

Privilégier la combustion à haute température, limiter les périodes de ralenti où le feu couve.

Proscrire le "feu continu", sauf si l'appareil est équipé d'un catalyseur.

Si tous les pré requis cités précédemment sont respectés, l'essence du bois importe peu.

Maintenance

Deux ramonages mécaniques annuels sont obligatoires.

La fréquence de décendrage peut être très variable, en fonction de l'utilisation de l'appareil, de ses performances, du combustible utilisé... En général, pour un fonctionnement optimal, il faut toujours laisser un tapis de cendre au fond.

Un nettoyage annuel de l'appareil est recommandé.

Sur les modèles récents et si l'appareil est bien utilisé, le nettoyage de la vitre - quand il y en a une - n'est pas nécessaire.

Vérifier régulièrement l'étanchéité de l'appareil.

En résumé

Les appareils à bûches ont fait d'énormes progrès ces dernières années; néanmoins, les contraintes pour un fonctionnement optimal sont nombreuses et incontournables malgré les progrès de la technologie:

Bois sec, type de logement, type d'utilisation etc...

Cela reste malgré tout l'un des moyens les plus économiques de se chauffer pour les utilisateurs habitant en zone rurale.

Fonctionnement sans ballon de stockage

schéma sans ballonOn charge la chaudière, puis la combustion est régulée en fonction du besoin de chaleur.
D’où une importante pollution atmosphérique car la combustion est irrégulière. L’autonomie est faible, mauvais rendement, chargement maintenance et nettoyage plus fréquents.

En réalité ce type d’installation ne devrait plus être mis en œuvre aujourd’hui.

Fonctionnement avec ballon de stockage

schéma avec ballonLa chaudière est chargée au maximum de sa capacité, elle fonctionne à plein régime avec un rendement optimal. Dans un premier temps, l’habitation est chauffée, une fois que la température de confort est atteinte, la chaleur excédentaire est stockée dans le ballon.
Quant la chaudière a finit de brûler le bois, c’est la chaleur stockée dans le ballon qui maintient le logement à la température de confort.

Selon la puissance de la chaudière, la taille du ballon et la température extérieure, l’autonomie peut varier de 12h à 48h.
L'hydro-accumulation est particulièrement adaptée au chauffage basse température via un plancher chauffant par exemple.

Dans tout les cas, l'installation d'une chaudière bûche nécessitera :

  • un réseau hydraulique de restitution (radiateurs, planchers chauffants…) mais également :
  • de la place pour stocker le bois avec un roulement de 2 ans;
  • de la place pour la chaufferie.

Il faut privilégier les modèles dotés d'une régulation électronique, d’une sonde Lambda pour le contrôle de la combustion, et d’un foyer à combustion inversée ou latérale. Bien entendu l'hydro-accumulation doit être également une priorité.

AVANTAGES INCONVENIENTS

Rendement variant de 65 à 80% pour les chaudières récentes.

Semi automatisation

Confort et régulation du chauffage central

Disponibilité de la ressource

Autonomie et rendement optimums avec un ballon de stockage

Manutention

Nécessité de disposer d’un réseau de chauffage central

Installation coûteuse

Nécessité de stocker son bois

Faible autonomie et mauvais rendement sans ballon de stockage

Bois déchiqueté

Liste des fournisseurs de bois déchiqueté dans les Pyrénées Orientales

Chaufferie automatique au bois déchiqueté

Une chaufferie automatique à plaquettes est composée d’un silo de stockage de bois et du local chaufferie dans lequel sont installées la ou les chaudières ainsi que les accessoires associés (ballon tampon, circuit hydraulique, armoire électrique, conduits de fumées, dépoussiéreurs, bacs à cendre…).

Il s’agit d’un dispositif de haute technologie permettant une très bonne combustion du bois avec à la clef d’excellents rendements. Comme toute chaudière, elle est associée à un réseau de restitution hydraulique dans lequel circule un fluide caloporteur (eau) qui va transmettre la chaleur au logement par l’intermédiaire des radiateurs, planchers chauffants, Centrale de Traitement d’Air, ventilo-convecteurs... La production d’eau chaude sanitaire par la chaudière bois énergie est également parfaitement envisageable, en appoint d’un système solaire par exemple ou en base avec appoint énergie fossile ou électrique notamment pour assurer les besoins en période estivale (arrêt chaudière bois).

Ces chaufferies peuvent alimenter un seul bâtiment fortement consommateur en énergie ou, mieux, plusieurs bâtiments par l’intermédiaire d’un réseau de chaleur. Le réseau hydraulique de la chaufferie dessert alors des sous-stations munies d’échangeurs qui vont permettre au fluide caloporteur en provenance de la chaudière de transmettre la chaleur au circuit alimentant les radiateurs du bâtiment. Il faut savoir que les projets bois énergie sont d’autant plus intéressants qu’ils alimentent des bâtiments relativement consommateurs d’énergie sur un petit périmètre. En effet, les économies par rapport aux énergies traditionnelles sont essentiellement réalisées sur l’achat du combustible bois énergie, 2 à 3 fois moins cher que le fioul domestique ou le gaz naturel et jusqu’à 6 fois moins cher que l’électricité.

Schéma de principe

schéma de principe

De l’arrivée dans le silo à la restitution de chaleur au logement, les plaquettes de bois énergie suivent un parcours bien spécifique. Tout d’abord, le dessileur à pâles qui se trouve au fond du silo va extraire ces plaquettes du silo en les amenant vers une vis sans fin. Cette vis - qui peut parfois être composée de plusieurs vis de reprises avec différentes inclinaisons - va amener les plaquettes dans la chaudière où se réalise le processus de combustion proprement dit. Pour démarrer le feu, de l’air comburant (air primaire) est injecté à la base de la flamme. L’air secondaire est lui injecté plus tard dans la flamme pour permettre la combustion totale des imbrûlés (post-combustion). Les gaz de combustion passent ensuite dans un échangeur pour transmettre leur chaleur au fluide caloporteur qui va circuler dans les radiateurs ou alimenter les sous-stations. Les fumées sont évacuées après passage dans des dépollueurs spécifiques (cyclones de dépoussiérage, filtres à manche...). Enfin les cendres sont évacuées dans le bac à cendre par des décendreurs et une autre vis sans fin.

Les différentes technologies

Foyers à grille fixe

Les foyers à grille fixe sont constitués d’une grille sur laquelle le combustible est introduit, l’air primaire étant injecté à travers les barreaux. Cette technologie simple permet une grande robustesse. Les limites de ce type de foyer sont dues avant tout au manque de mouvement du combustible, ce qui ne permet pas d’obtenir un lit homogène en combustion. Ainsi, des zones différentes apparaissent et peuvent conduire à une combustion incomplète dans certaines conditions. Ce type de foyer demeure malgré tout très utilisé pour tous les types d’installations de petite et moyenne puissance (15 kW à 5 MW).

Foyers à grilles amovibles

Dans les foyers à grilles mobiles, le processus de combustion est identique aux grilles fixes. Il est toutefois mieux contrôlé, grâce aux mouvements de va-et-vient des grilles pour étaler le lit de combustible et maîtriser son temps de séjour dans la chambre.

Foyers volcan

L’appellation « foyer volcan  »  est due à leur forme et à la technique d’introduction du combustible : une vis sans fin pousse le bois déchiqueté dans un espace évasé de forme similaire à un volcan, provoquant la montée du combustible vers le sommet du brûleur. L’air primaire est injecté autour du brûleur et traverse le lit solide, la flamme se développant au dessus de celui-ci. L’air secondaire est injecté un peu plus loin, dans la flamme, pour permettre l’oxydation totale des gaz. Ces foyers sont toutefois moins tolérants sur la qualité du combustible que les grilles mobiles.

Règles de base pour le dimensionnement des chaudières bois énergie

Le dimensionnement des chaudières va être grandement conditionné par :

  • la puissance totale de déperditions des bâtiments du réseau de chaleur
  • l’intermittence de ces bâtiments
  • les sécurités à prendre en cas de panne du système de production de chaleur

Cas des petites puissances (<150kW)

Dans ces plages de puissance, on tolère des chaudières bois énergie dimensionnées à 100% de la puissance nécessaire le jour le plus froid. 2 raisons rendent ce choix technique possible:

  • faible inertie thermique sur les chaudières bois de petit gabarit
  • grande capacité de modulation (fonctionnement sans baisse importante de rendement jusqu’à 30% de la puissance appelée maximale)

Bois énergie 66 recommande toutefois la mise en place d’un appoint / secours en bi-énergie, d’autant plus si le réseau de chaleur dessert des écoles ou des établissements de santé.

Cas des puissances plus importantes (>150kW)

Dans les projets bois énergie, il est intéressant de raisonner selon une approche « systèmes », la chaudière bois énergie faisant partie intégrante d’un ensemble dédié à la production de chaleur. Cette réflexion est d’autant plus importante lorsqu’un projet atteint une taille importante, avec notamment le raccordement de plusieurs bâtiments. Il est alors judicieux de faire appel à des sources d’énergie multiples, pour garantir la sécurité de l’installation mais aussi son bon fonctionnement.

En analysant les courbes d’appel de puissance des bâtiments, on remarque plusieurs éléments :

  • la puissance nécessaire le jour le plus froid est très rarement atteinte au cours de la saison de chauffe
  • l’intermittence des bâtiments influe considérablement sur la forme des courbes d’appels de puissance (plus « bombée » pour une maison de retraite que pour des bureaux)
  • de faibles besoins de puissance subsistent l’été, notamment pour produire l’eau chaude sanitaire (ECS)

Ce constat nous amène à recommander les points suivants :

  • un dimensionnement de la chaudière bois aux alentours de 50%, couvrant jusqu’à 90% des besoins en énergie (à adapter en fonction de l’intermittence : plus elle est importante et plus il faut sous-dimensionner la chaudière bois). La chaudière bois peut également assurer l’appoint pour la production d’ECS
  • l’utilisation de l’hydro-accumulation (mise en place d’un ballon tampon grande capacité)
  • la mise en place d’un appoint / secours énergie fossile
  • idéalement la mise en place de capteurs solaires thermiques pour assurer la base de la production d’ECS

L’objectif de ces choix techniques est d’exploiter au mieux la chaudière bois et d’optimiser le fonctionnement et la sécurité des installations.

Le silo

Le silo est un organe indispensable dans toute chaufferie automatique au bois. Il permet de faire les réserves de bois et de fonctionner en autonomie plusieurs jours, plusieurs semaines voire plusieurs mois en fonction de l’importance du projet. Il est rempli régulièrement par des camions en provenance des aires de stockage où les plaquettes sont préparées pour être utilisables dans la chaudière (séchage, criblage éventuellement). Un système de transfert va ensuite amener les plaquettes du silo au foyer de la chaudière pour la phase de combustion.

Afin d’éviter une éventuelle rupture d’approvisionnement, il faut vérifier régulièrement le niveau de remplissage du silo, notamment en période de forte demande hivernale pendant laquelle les fournisseurs sont beaucoup sollicités. Par ailleurs, un contrat d’approvisionnement conclu entre le propriétaire de la chaufferie et le fournisseur de plaquettes est indispensable pour cadrer le déroulement de l’approvisionnement.

Ce contrat peut éventuellement prévoir une planification à l’avance des volumes de livraison. Par ailleurs, il est souhaitable de tenir à jour les quantités et la qualité du combustible livré (cahier de livraisons, bons de livraisons). En cas d’incertitudes sur la qualité du combustible (humidité, granulométrie…), Bois Energie 66 est à la disposition des maîtres d’ouvrage pour effectuer des contrôles afin de vérifier la conformité du bois vis-à-vis du cahier des charges du contrat d’approvisionnement.

Pour les chaufferies plaquettes, on retrouve le plus souvent des silos enterrés ou semi-enterrés, à extracteurs rotatifs (petites et moyennes puissances) ou chaîne à racleur (grosse puissance). Dans les Pyrénées-Orientales, la technologie la plus répandue est le dessileur rotatif avec convoyage des plaquettes vers la chaudière par vis sans fin (photo ci-dessous).

dessileur rotatif
Photo : Dessileur rotatif couplé à un convoyage par vis sans fin pour une chaufferie de moyenne puissance alimentant un collège.

AVANTAGES INCONVENIENTS

Rendement de combustion supérieur à 85%

Autonomie importante.

Entièrement Automatique et programmable.

Prix du combustible

Confort et régulation du chauffage central

Prix du matériel

Contrainte d’installation et d’implantation

Suivi régulier par une personne formée indispensable

Matériel moins adapté à l’habitat individuel que les chaudières granulés

Granulés

Liste des fournisseurs de granulés bois dans les Pyrénées Orientales

Poêle à granulés

D’apparence similaire à ses ancêtres à bûches, le poêle à granulés est équipé d'une régulation électronique qui assure constamment la maîtrise du ratio air/combustible dans le foyer. Ainsi ce type d'appareil obtient des rendements supérieurs à 90% sans aucune intervention manuelle.

L'allumage, l'arrêt et la régulation sont entièrement automatisés. L'appareil s'allume et s'arrête en appuyant sur un bouton, on définit ensuite la température désirée. Il est également possible de le programmer.

Ces poêles sont équipés d’un réservoir qui alimente en combustible le foyer via une vis sans fin. Ce réservoir de 20 à 40 litres assure une autonomie d’une à deux journées en période très froide.

Des ventilateurs soufflent l’air chaud dans l’espace à chauffer. Il existe également des versions "bouilleur" assurant la préparation d'eau chaude sanitaire et/ou le chauffage via un réseau de radiateurs.

Pré requis

De préférence, il faut disposer de la ressource (granulés) à proximité.

Il faut disposer d’un stockage suffisant, pour limiter le nombre de livraisons, et parfaitement sec car le granulé de bois ne supporte pas l'humidité.

Poêle classique ou "bouilleur" ? Le poêle bouilleur peut être raccordé sur un réseau de chauffage central, apportant un important confort d'utilisation pour un investissement inférieur à celui d'une chaudière. Néanmoins il ne peut assurer la production estivale d'eau chaude sanitaire.

Installation de l'appareil

Ces appareils doivent être installés par un professionnel. Leur implantation ne pose pas de problème majeur, ils peuvent prendre place dans la plupart des logements en neuf comme une rénovation à condition qu'il y ait un conduit de fumée aux normes et dédié à l'appareil.

Un raccordement électrique est indispensable sauf pour certains modèles.

Utilisation

Un poêle à granulés ne nécessite que très peu d'intervention, sinon vérifier le niveau du réservoir et comprendre le fonctionnement de la régulation.

Utiliser au mieux la régulation et la programmation électronique.

Dans la mesure du possible, garder toujours le même type de granulé en s'approvisionnant chez le même fournisseur.

Maintenance

Deux ramonages mécaniques annuels sont obligatoires.

Le décendrage se fait environ toute les 2-3 semaines.

Un nettoyage annuel de l'appareil est recommandé.

En résumé

Le poêle à granulés de par son automatisme très perfectionné est parfaitement adapté à la vie moderne et à ceux que la "corvée de bois" rebute. Il s'intègrera parfaitement dans une habitation récente et apporte le même niveau de confort qu'un système de chauffage traditionnel. Dernier point, et pas des moindres, la fumée émise par un appareil fonctionnant aux granulés est translucide, autrement dit, sans aucune intervention, la pollution générée lors de la combustion est quasiment nulle.

La puissance varie de 5 à 20kW . Le prix de l'appareil varie de 2 000 à 5 000 €, il dépend notamment de la puissance et du niveau d’automatisme.

AVANTAGES INCONVENIENTS

Rendement supérieur à 90%

Entièrement automatique et programmable

Bonne autonomie

Entretien réduit

Possibilité de faire "bouilleur"

Prix du combustible

Raccordement électrique indispensable

Restitution de chaleur de type "air pulsé"

Léger bruit lors du fonctionnement

Chaudière à granulés

Sur le principe, une chaudière à granulés présente de nombreuses similitudes avec une chaudière plaquettes. Globalement, par rapport à une chaudière plaquettes, une chaudière à granulés est plus adaptée à l’habitat individuel et aux bâtiments à très faible consommation. De par la forte contenance énergétique du granulé, ces systèmes permettent la mise en place de silos plus petits et donc une meilleure intégration en milieu urbain ou même en milieu rural lorsque la place disponible vient à manquer.

Pour les chaudières à granulés, on retrouve par ailleurs des constructeurs qui proposent des systèmes packagés granulés / solaire pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire. Des panneaux solaires thermiques assurent alors la base de la production d’eau chaude sanitaire tandis que la chaudière à granulés assure le chauffage et l’appoint de la production d’eau chaude sanitaire. Pour aller plus loin, il existe des systèmes solaires combinés (SSC) où les panneaux solaires thermiques assurent également la base du chauffage.

Bien répandue en Allemagne, cette technologie pourrait se développer de manière plus importante dans l’hexagone au cours des prochaines années.

Technique de combustion la plus répandue

Par rapport aux chaudières plaquettes où on retrouve différentes technologies de foyer (volcan, grille fixe, grille mobile), c’est le foyer volcan qui est le plus employé pour les chaudières aux granulés. L’appellation « foyer volcan  »  est due à leur forme et à la technique d’introduction du combustible : une vis sans fin pousse le bois déchiqueté dans un espace évasé de forme similaire à un volcan, provoquant la montée du combustible vers le sommet du brûleur. L’air primaire est injecté autour du brûleur et traverse le lit solide, la flamme se développant au dessus de celui-ci. L’air secondaire est injecté un peu plus loin, dans la flamme, pour permettre l’oxydation totale des gaz. Ces foyers sont ceux qui permettent les rendements de combustion les plus élevés. Toutefois, ils sont assez exigeants sur la qualité du combustible à brûler, nécessitant une granulométrie régulière et un faible taux d’humidité. C’est pour cette dernière raison qu’on peut les utiliser largement avec du granulé (combustible bien calibré et sec par essence).

Le silo

Sur le principe, les silos à granulés ont la même fonctionnalité que ceux des chaudières plaquettes, avec toutefois quelques différences. En effet, les silos à granulés présentent des caractéristiques permettant de mieux les adapter à des locaux difficiles d’accès et de proposer des systèmes silo-chaudière à des prix très compétitifs. On retrouve par exemple :

  • des silos textiles, faciles à poser, adaptables en longueur et largeur et bon marché
  • des systèmes de convoyage silo – chaudière pneumatiques
  • des silos pouvant être remplis par soufflage via un raccord pompier (technologie proposée pour les chaudières plaquettes également), ce qui permet de diminuer fortement les coûts de génie civil en éliminant la nécessité de réaliser des silos enterrés

Globalement, l’emploi du granulé va permettre d’utiliser des silos plus petits sans sacrifier l’autonomie. En effet, le granulé contient plus d’énergie en volume et en masse que la plaquette ce qui peut, pour certaines applications, compenser son prix plus élevé. Le coût des installations fournies - posées est par ailleurs plus bas que pour les chaudières plaquettes. En conclusion, il faut faire le choix du combustible en fonction des caractéristiques du projet et les granulés, comme les plaquettes ont leurs avantages et leurs inconvénients.

Quoiqu’il en soit, il faut bien avoir à l’esprit que le granulé est, au même titre que la plaquette, un combustible bois énergie à part entière, énergie renouvelable et locale donc. Des producteurs et revendeurs locaux sont à votre disposition dans les Pyrénées-Orientales. Bois Énergie 66 tient d’ailleurs à jour régulièrement cette liste de fournisseurs, disponible sur simple demande.

AVANTAGES INCONVENIENTS

Rendement supérieur à 90%

Autonomie importante.

Entièrement Automatique et programmable.

Prix du matériel

Confort et régulation du chauffage central

Prix du combustible

Technologie moins adaptée aux fortes puissances que les chaudières plaquettes (nécessité de mise en cascade de plusieurs chaudières)